Ebauche d’une histoire…

Pas un roman, pas un livre en soi, juste un prémisse d’histoire…à vous de voir!

Archive pour août, 2008

Premier acte (suite…)

Posté : 29 août, 2008 @ 9:30 dans nouvelles | 3 commentaires »

Timidement tout d’abord, puis y prenant goût, il découvrit les effets de l’ivresse, qu’il n’avait jamais connus jusqu’alors. Cette sensation qu’il avait à ces moments, de ne plus toucher terre et de survoler tout ce qui pouvait se dérouler sous ses yeux, l’amener toujours à se retrouver ou à élucubrer lui-même des histoires impossibles!

Cela les histoires rocambolesques, ce sont, quoi qu’il en soit, le lot presque quotidien de Sylvestre!Depuis toujours pratiquement!

Lorsque sa mère, plutôt possessive et parfois totalement grandiloquente, l’avait encore dans ses jupons, Sylvestre savait se tenir. Néanmoins, il essayé malgré lui!

Il aurait en effet bien joué quelques tours, non pas mauvais en soi, seulement un peu sournois; à sa chère Caroline, sa cadette de trois ans. Seulement, celle-ci compris rapidement où voulait en venir son aîné et, du haut de ces quatre ans, elle était capable de juguler ces agissements, qui lui auraient peut-être valu, à elle, quelques bonnes fessés!

A peine apercevait-elle l’ombre traître de son frère, qu’elle se mettait dans la seconde à hurler à s’en époumoner!  Maman Martine avait vite fait de stopper net là, les actions suspectes de son fils premier.

Après tout, ce ne fut pas une sempiternelle réprimande, car à force de contrages et d’échecs de ses missions « Attaqua mauvaise bougre!« , Sylvestre chercha et imagina d’autres centres d’intérêts, plus productifs en bêtises!

Malgré tout, tandis que les plus grands, quittaient le nid familial et désertés son minable bourg perdu au fin fond du massif central, Sylvestre, lui, ne pouvait pas s’exiler où que ce soit.  Il avait sept ans et s’ennuyer à mourir. Il n’avait aucun copain, avec qui il aurait pu inventer les pires âneries, sauter dans les plus profonds ravins de derrière chez le vieux fou. Pas un seul p’tit voisin pour sortir de cet environnement  trop calme, trop adulte, beaucoup trop lourd.

« Normal! répétait toujours Sylvestre à ses Camaraden, lorsqu’il leur racontait justement son enfance; y’avait que des vieillards dans notre bourg…de quatre cent habitants! Ben oui, parce-que chez nous, il y a tellement rien aux alentours et même au d’làs! Deux maisons ça représente un village, alors cent trente!  Un peu plus et on nous aurait dit que notre patelin était devenu une ville! »

Sa seule compagnie était la chienne de la famille; Toupette de son p’tit nom. « Original encore, comme tout ici », se disait-il dès qu’il allait la faire venir aux pieds!

Lorsqu’elle a fait son apparition dans la famille, Sylvestre avait dix ans et ne voulait pas en entendre parler. Il disait qu’un chien, à part faire chier pour aller pisser et bouffer sans arrêt à vous en sucrer toutes vos économies et bien vraiment, ces bêtes là, ça n’avait aucun, mais pas le moindre intérêt!

Caroline, qui avait alors six-sept ans, s’était mise à réclamer avec une certaine insistance un animal de compagnie, car, elle aussi, commençait sévèrement à tourner en rond, une fois l’école finie.

Et c’est ainsi, que Toupette, donné avec le plus grand soulagement par la voisine quadragénaire, dont la propre bâtarde avait quelque temps auparavant mis bas, déboula, toute joyeuse avec toute l’excitation de ces quatre mois!

Il n’allait pas la noyer? La jeter dans l’énorme ravin du vieux? Alors il s’y est fait… et puis…il s’en ait fait un partenaire de jeux! Ou davantage une aide à l’enquiquinement de sa sœur et pourquoi pas de sa mère! Oui, car vu que Toupette était toujours celle qui faisait les conneries (bien sûr guidées et préparées par derrière par notre pro!), Sylvestre ne recevait aucune réprobation!

Voilà comment avait grandi Sylvestre, un peu seul, mais avec beaucoup d’idées en tête…!

 

Premier acte

Posté : 28 août, 2008 @ 9:50 dans nouvelles | 1 commentaire »

Sylvestre, tout jeune homme comme nous pourrions le décrire, commence toutefois à avancer vers l’âge mûr. Quoique restant un nourrisson de l’âge mûr…!Il a cependant passé le cap du jeune homme tout frais, tout neuf, entrant à peine dans La vie, dans Sa Vie; celui-là même qui, tout juste séparé de ces paternels, découvre enfin les joies et oh! les douleurs des responsabilités adultes! Bien entendu, tout novice qu’il est, il pourra encore à tout instant se jeter dans les jupes de sa mère, éperdu d’une défaite (sentimentale, estudiantine ou financière…!), car on lui pardonnera bien encore, ses erreurs de tout-fou, de tout petit!

Et bien, pour en revenir à notre Sylvestre,celui-ci est déjà bien loin de toutes ces petites peines, de toutes ces effervescences d’un nouveau monde.

Il a déjà parcouru un bout de chemin.

       Il a rencontré, comme bien d’autres avant lui, des embûches, lors de son passage initiatique. Il a vécu des rites, il en a été désœuvré, parfois écœuré, perdu.

Et puis bien sûr, il a également et surtout connu de superbes instants. Ceux, partagés avec les amis.

Entre garçons, la solidarité et les délires sont nombreux et intenses. Les disputes sont rares et la camaraderie plus forte que tout.

D’ailleurs, Sylvestre a eu droit à son lot à l’armée.

        Celle-ci même dont il se sentait si éloigné;  Les ordres, les cris, les armes. Tout ceci l’horrifié plus qu’il ne le passionné.

La majorité de ses conscrits (du moins, c’était ainsi qu’il avait senti les choses, avant), avaient hâte de pouvoir faire partie de cette grande famille, reconnue et respectée par beaucoup de concitoyens. (Là encore, tel n’était pas son avis, mais tels étaient ses présupposés.)

Sylvestre lui, se sentait au contraire tout-à-fait en dehors de ce système.

Un peu las, contraint et quelque peu perplexe, ainsi s’est-il rendu à l’appel.

    Le premier jour, s’est déconcerté qu’il a répondu présent au doux braillement de son Caporal-chef, chargé de s’occuper et de veiller au bon comportement de ces nouvelles ouailles. Plutôt bouleversé même.

Sylvestre ne comprenait vraiment pas l’intérêt de ces hurlements. Cette façon de faire servait-elle de pédagogie?! Mais de quelle sorte de pédagogie pouvait-il bien s’agir??

Non, décidément, Sylvestre se sentait à part, singulier personnage, parmi tous ces jeunots survoltés, prêts à casser la gueule au premier fumiste à l’œuvre.  Justement, il l’était lui, fumiste, totalement désinvolte!

Tous remontés à bloc! Quel pétrin, quelle galère il allait devoir supporter durant tous ces mois!

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