Sylvestre en sait plus; qui est t-il aujourd’hui, Henri ?
Le respect n’excluant pas la moquerie et la taquinerie, nos deux compères ont toujours proclamé et revendiqué qu’ils n’avaient jamais agit contre La Louve.
« On était toujours été très attentionné pour ce prof, c’est pas pareil !! »
Ce jour, la classe de seconde « intrépide » (ça c’était le surnom donné à l’unanimité par leurs différents professeurs…) se trouvait sur les bancs blancs carrelés de la salle de TP de biologie.
Les travaux pratiques portaient sur les PH acides et basiques (les Personnes hautement acides ou basiques, comme le disait les garçons).
Henri le 1er, la « tête », le cerveau du duo, eu une idée redoutable dès que Louvière annonça que pour illustrer ses propos, il leur montrerait cet après-midi, les effets de l’indicateur couleur ; le bleu de bromothymol … sur un poisson mort – Quel est le taux d’acidité d’un être d’eau, raide mort ?- !
A cet instant donc, ce n’est pas dans le bocal contenant l’indicateur PH qu’il vit en son esprit, le poisson gisant, mais dans le capot du professeur !
Allez savoir pourquoi ?! L’idée de cet œil de poisson mort sur le radiateur froid de la Louve le ravissait !!
Quoi qu’il en soit et malgré le mystère du cheminement neurologique, jusqu’à cette illumination, Henri en informa aussi sec son camarade. Il ne put bien sûr éviter de laisser s’échapper un cri d’approbation, dans lequel un ton admiratif se laissait percevoir.
Aussitôt concertés, aussitôt préparée avec minutie…la suite n’aurait su tarder !
- et elle ne le fut pas !-
Il était d’après les souvenirs très exacts de Sylvestre, 10H42 lorsque cette idée de génie émergea.
La concertation dura jusqu’à la fin du cours à 11H30.
L’exécution été en route et la surprise devait faire son effet à la fin de la journée… cette dernière fut par ailleurs particulièrement longue….
Les deux gaillards, l’œuvre mise en place à l’heure du déjeuner, haletaient à présent ; sensation physique due au tiraillement de la faim et à celui de l’excitation d’arriver enfin à l’instant T !
Celui-ci ne pu bien évidemment pas s’apprécier le jour même…
En effet, seule la réaction dégoûtée de l’enseignant se verrait le lendemain et des rumeurs alléchantes circuleraient !
Et bien oui, Henri et Sylvestre n’eurent pas la délectation du moment précis, où, la Louve aurait, après moult questionnements, dû ouvrir son capot et retirer de ses mains nues, le maquereau souillé, de son moteur !
Néanmoins, le plaisir du lendemain pu être correctement apprécié !
Les rumeurs allaient somme toute, bon train !
L’enquête débuta… et les malins d’être rapidement débusqués !
En quelques jours (deux à peine), la Louve, qui aurait finalement pu être surnommée la Fouine, trouva les coupables et les condamna à un nettoyage impeccable de sa carrosserie (interne et externe bien sûr !)
Pour finir et du fait de sa singulière sympathie envers ces deux ouailles, M. Louvière offrit aux deux laveurs de vitres, une petite bière… Ils avaient tout-de-même 17 ans et puis de toute façon, en privée, la Louve ne comptait pas se priver avec ces grandes canailles !
Voici donc un des multiples exemples des bonnes trouvailles de ces deux là !